Syndicalisme chez GSK...

Publié le par la disparue de parisud

Ce article provient du journal des Echos, édition de ce jour

 

Une prime de préjudice moral chez GlaxoSmithKline

[ 26/03/09  ]

De mémoire de syndicaliste, l'usine GlaxoSmithKline d'Evreux n'avait jamais connu de conflit social depuis sa création en 1968.

Il a fallu l'annonce, en février, d'un plan frappant 798 salariés sur 2.000 à l'usine GlaxoSmithKline d'Evreux pour que le personnel fasse entendre sa voix un mois plus tard.
Mais ce fut de manière un peu déroutante pour réclamer « une prime de préjudice moral » de 10.000 euros qui serait versée à tous les salariés, qu'ils soient licenciés ou pas. « Nous nous sommes simplement fait l'écho des salariés qui voulaient une réparation de la souffrance subie depuis l'annonce de la restructuration et un remerciement pour leur travail depuis quarante ans », explique Fabien Corbier, délégué CGT.
Venue de la base, cette revendication est aussitôt devenue très populaire et, pendant huit jours, l'usine a été bloquée par des piquets de grève.
La direction prise de court

La direction, pas plus habituée que les salariés aux conflits, a été prise de court. Elle a d'abord rejeté purement et simplement la revendication en disant « préférer mettre tous les moyens sur les mesures de reclassement ». Mais, devant le durcissement du mouvement, elle a accepté le principe d'une telle prime en la requalifiant de « prime de performance ». Proposée à 5.000 euros bruts, elle a finalement été portée à 6.500 euros. Et GSK n'est pas au bout de ses peines : la négociation sur le plan social proprement dit n'a pas encore commencé !

Publié dans Actualités

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article